Sur un nuage, quelque part au-dessus de nos têtes, un trône de pierres et de bois précieux, comme suspendu à rien.
Une graine germée dans une boule de coton.
Assis en tailleur sur son trône suspendu, un enfant noir.
On entend le vent qui soulève doucement des bouts de nuage.
On entend les oiseaux crépiter dans les arbres.
On entend le kora et une voix d’enfant qui porte un chant très ancien.
KHALIFA : La première fois que je suis devenu Dieu
C’était après ma mort
Après ma vie de chien galeux
Ma vie inaperçue
Dans la saloperie
Je suis devenu Dieu un mercredi
Normal
Le jour des gosses qu’on m’a dit
J’étais enfant dans la vie j’ai pas été plus loin
Je courais les rues
À Dakar City
Je piochais des cartes jamais les bonnes
Mes frères et moi
Tous on se disait que la vie, ça sert à rien qu’elle passe inaperçue
Dans le pas d’amour
Rien de nice
Juste la peine
Pour en arriver là
Amadou, Babacar et moi
On se demandait
Les gosses errants
Mes frères et moi
On se demande à quoi on a servi
Je suis mort de faim et rongé par les bébêtes
Je suis mort à Dakar City
Un mercredi
Je me souviens
Le jour des gosses
Direct le Paradis
Dans la vie on n’a qu’une chance
Une seule et faut la prendre
Sinon la crève
Moi c’est Khalifa
Fils de Pa Ma Djibi
Qui sont fiers de moi
Khalifa
Depuis qu’un mercredi
Khalifa
Il est devenu l’Enfant Dieu
Comment c’est arrivé ?
Comme ça !
Khalifa claque des doigts
…
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