KHALIFA. La nuit braise éteinte sous les milans tournoie
Je gosse errant dans la Médina
Seize ans peut-être bien
Ma naissance, vague vieille pirogue
Je faxxman
Comme on dit par chez moi
Du nid tombé le cou cassé, rien qu’un jean à enfiler
Depuis trois ans, rien qu’un jean
Et la vague sur la corniche ça ne l’empêche pas de claquer
Je faxxman dans les rues
À Dakar City
Pas de vie sauf de bois dur
Quand c’est pas le ciment quand c’est pas le fer
Les matières organiques
C’est pas la peau des lits
Pas la peau des parfums
C’est la merde au futal collé
Ouais
Sur là où je couche, les chiens se frottent le cul
Dans l’hivernage Dieu fait de la gadoue
Là où je couche
À même le trottoir pilé
Et la vague sur la corniche ça ne l’empêche pas de claquer
Je marche parce que pas sommeil à prendre
La nuit braise éteinte
Sans rêve à entreprendre
L’entreprise de mon cul black à sauver
Sanguinairement s’il le faut
Cocaïnement si je veux
Mais la nemoo
Elle manque
Mon petit cul black
À sauver du trou déjà creusé
À m’en péter les ongles des mains
À faire le sang couler des doigts
Déjà mort mais je me sauve
Pour les yeux ouverts
Et voir venir
Des fois que le sourire
Ouais
Les bons rires ils viennent, par hasard des fois
La nuit braise
Et je les cherche
Les bons rires hasardés
Sur les poignets rouges anciennement
Du jour à l’envers
Mis K.O.
La nuit
À Dakar City
C’est épais
Comme un boxeur avec la rage dans les coups
Je marche dans les quartiers du centre
Et la vague sur la corniche ça ne l’empêche pas de claquer
Souvent les barbecues
Les mains brillantes de la chair qu’on bouffe
Sanguinairement
…
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