I
Salter, un homme d’une soixantaine d’années et son fils Bernard (B2), trente-cinq ans.
B2.
Un bon nombre
SALTER.
tu veux dire
B2.
il y en a, on est, un bon nombre, un nombre considérable.
SALTER.
disons
B2.
dix, vingt
SALTER.
tu n’as pas demandé ?
B2.
Il m’a semblé
SALTER.
pourquoi tu n’as pas demandé ?
B2.
Je n’ai pas pensé à demander.
SALTER.
J’ai du mal à comprendre, il me semble que c’est la première chose
qu’on a envie de savoir, jusqu’où ils sont allés, combien il y en a, de ces
choses ?
B2.
Très bien, donc si jamais ça t’arrive
SALTER.
non tu as raison
B2.
non j’ai été bête, c’est le choc, je l’ai su une bonne semaine avant d’aller à
l’hôpital mais c’était quand même
SALTER.
oui c’est, je suis, ce qui est choquant c’est qu’ils existent, qu’il y en ait,
peu importe combien
B2.
même un seul
SALTER.
exactement, même un seul, un jumeau ce serait un choc
B2.
un jumeau ce serait un choc, mais un bon nombre
SALTER.
un bon nombre, n’importe quel nombre c’est un choc.
B2.
Tu as dit choses, ces choses
SALTER.
moi j’ai dit ?
B2.
tu les as appelés des choses. Je crois qu’on va s’apercevoir que ce sont
des personnes.
SALTER.
Oui, bien sûr que ce sont des personnes, bien sûr, oui.
B2.
Parce que j’en fais partie.
SALTER.
Non.
B2.
Si. Pourquoi non ? Si…
SALTER.
Parce que ce sont des copies
…
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